Archives par mot-clé : Recherche qualitative

Avis de parution : « Inquiry on territorial governance in Brittany and Wales », Qualitative Research, 20/07/2020

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution d’un article co-écrit avec Alistair Cole portant sur la réanalyse d’une enquête comparative sur la gouvernance de régions social-démocrates en Europe. L’article porte plus précisément sur les enjeux de méthodes et l’usage de logiciels d’aide à l’analyse qualitative.

(with Alistair Cole), « Inquiry on territorial governance in Brittany and Wales: reanalysis of qualitative data by using CAQDAS in a comparative setting », Qualitative Research, first published 20/07/2020, URL : https://doi.org/10.1177/1468794120937622.

Abstract

This article elucidates the methodological issues around reanalysis, by comparing the treatment of a corpus of 52 interviews in two European regions by two researchers. The primary data were initially analysed by the principal investigator using a method similar to content analysis and with the help of NVivo 12. It was then reanalysed by a second researcher who did not participate in the interview campaign, using a more inductive method of qualitative discourse analysis assisted by Atlas-ti 8. The overarching conclusion confirms the usefulness of combining these methods of analysis. The article is a contribution to the literature on the use of CAQDAS in the context of the reuse of data.

Formation CAQDAS, ANF Quali-SHS, Saint-Pierre-d’Oléron, 6-11 octobre 2019

J’ai eu le grand plaisir de participer en tant que formateur à l’Action Nationale de Formation (ANF) Quali-SHS qui a eu lieu du 6 au 11 octobre 2019 au CAES du CNRS à Saint-Pierre-d’Oléron. Cette ANF était consacrée à la formation à différents outils méthodes d’analyse qualitative en sciences humaines et sociales (pour une présentation détaillée du programme, voir ici).

Dans ce cadre, j’ai animé plus particulièrement une conférence que j’ai donné en binôme avec Stéphanie Abrial visant à faire une présentation introductive de ce que sont les CAQDAS (Computer Assisted Qualitative Data Analysis Software) ainsi qu’un atelier d’initiation à l’analyse qualitative outillée à l’aide de l’un de ces logiciels : RQDA. Vous trouverez donc ci-joint une présentation de chacun de ces modules de formation ainsi que les diaporamas projetés à cette occasion.


Conférence : Que permet de faire un CAQDAS ?

La recherche qualitative en sciences sociales a connu de profondes mutations et innovations, parmi lesquelles l’essor des CAQDAS (Computer-assisted qualitative data analysis software). Si les premiers programmes ont vu le jour dès les années 1980, ces logiciels ont connu véritablement leur essor à partir des années 1990. Derrière le vocable un peu bizarre de CAQDAS, existe toute une série de logiciels d’aide à l’analyse qualitative. L’objet de la conférence est double. Il s’agira d’une part de revenir sur les principaux apports potentiels des CAQDAS depuis le traitement des matériaux jusqu’à leur analyse (via la création de catégories interprétatives qui peuvent se recouper) en passant par toute une série d’opérations (annotation, création de liens entre les documents, etc.). La conférence visera d’autre part à montrer la diversité des usages et stratégies de codage possibles en fonction de l’ancrage méthodologique et disciplinaire du/de la chercheur.e, du type de matériaux et des questions de recherche.

Le diaporama projeté lors de la conférence est disponible en format PDF ici : Diaporama_Conf_CAQDAS_2019_10_08

Pour citer ce document: Stéphanie Abrial & Thibaut Rioufreyt, « Que permet de faire un CAQDAS ? », conférence dans le cadre de l’ANF Quali-SHS, Saint-Pierre-d’Oléron, 8 octobre 2019.


Atelier « Logiciels CAQDAS »

Cet atelier vise à permettre aux stagiaires de pouvoir s’initier à l’usage pratique d’un CAQDAS. Il s’agit en l’occurrence du logiciel open-source RQDA. L’objet est à la fois de découvrir les principales fonctionnalités que l’on retrouve peu ou prou dans les différents CAQDAS et de s’essayer au codage de matériaux afin de voir quel profil de codeur/se vous êtes. L’atelier sera structuré autour de quelques grandes étapes : création d’un projet, import des documents, structuration du corpus via les catégories de fichiers, création de codes, annotation sous forme de mémos, structuration des codes via les catégories de codes, caractérisation sociologique des enquêté.e.s via les cas, etc.

Le diaporama projeté en séance plénière au début de la formation est disponible en format PDF ici : Diaporama_présentation_RQDA

Pour citer ce document: Thibaut Rioufreyt, « Présentation du logiciel RQDA », introduction en séance plénière à l’atelier « Logiciels CAQDAS » dans le cadre de l’ANF Quali-SHS, Saint-Pierre-d’Oléron, 9 octobre 2019.

 

Avis de parution « L’outil et la méthode… », 143 (1), BMS, juillet 2019

J’ai l’honneur et le plaisir de vous annoncer la parution du numéro que j’ai coordonné sur les usages des CAQDAS dans le n° 143 du Bulletin de méthodologie sociologique (BMS).

L’outil et la méthode. Des fonctionnalités techniques des CAQDAS à leurs usages méthodologiques

Entre l’outil et la méthode, entre le tutoriel et le manuel de méthodes, se trouve comme une case manquante : l’étude des usages concrets que les chercheur.e.s font des logiciels d’aide à l’analyse qualitative (CAQDAS). Les contributions réunies dans ce numéro proposent d’ouvrir cette boı̂te noire de l’analyse en revenant sur différents usages de ces outils dans le cadre d’enquêtes sur des objets aussi variés que la médecine légale, la dimension sexuée du traitement pénal, le comportement politique des électeurs états-unien, la place des intellectuels dans les partis ou l’impact de la crise et de l’européanisation sur les régions sociales-démocrates. Plutôt qu’une présentation des fonctionnalités offertes par ces logiciels, il s’agira de saisir les stratégies de codage déployées par les auteur.e.s et les traditions d’analyse dans lesquelles ils/elles s’inscrivent mais aussi les effets de ce type de logiciels sur les pratiques de recherche.


Sommaire du dossier

Thibaut Rioufreyt: « Introduction », pp. 7-27.

Luis Antonio Vila-Henninger, « Turning Talk into “Rationales”: Using the Extended Case Method for the Coding and Analysis of Semi-Structured Interview Data in ATLAS.ti », pp. 28-52.

Kathia Barbier & Romain Juston, « Équiper le processus de recherche. Retours réflexifs comparés sur l’usage d’Atlas.ti et de Sonal dans deux recherches doctorales », pp. 53-76.

Thibaut Rioufreyt, « Réanalyser des enquêtes qualitatives à l’aide de CAQDAS », pp. 77-106.


Vous trouverez plus de détails sur l’ensemble du n° 143 sur le site de l’éditeur de la revue, Sage (ici). L’accès à l’article en ligne sur ce site est payant. Toutefois il est gratuit via le SAGE Humanities and Social sciences package 2018 lequel est disponible notamment pour tous les membres de laboratoires CNRS.

 

Formation « Planifier la gestion des « données » de son enquête », TAN, Lyon, Triangle, 4 avril 2019

La prochaine formation que je donne aura lieu le 4 avril 2019 dans le cadre des ateliers TAN (Triangle Humanités numériques) en partenariat avec le réseau local Mate-SHS Lyon-Saint-Étienne.

Planifier la gestion des « données » de son enquête.

Enjeux et conseils

Cette séance de formation et d’échange vise à revenir sur les enjeux et manières de faire autour de la gestion des données de la recherche (matériaux collectés ou produits, documents d’analyse, de méthode, bases de données, etc.). Si cette question a toujours été aussi importante que négligée, elle a connu une actualité nouvelle avec le fait que nombre de financements institutionnels sont désormais conditionnés à l’élaboration d’un plan de gestion de données (PGD), plus souvent connu sous l’acronyme anglophone DMP pour Data Management Plan. Il s’agit d’un document évolutif destiné à aider le(s) chercheur.e(s) à définir un plan pour gérer les données utilisées et générées dans le cadre de son/leur enquête. Dans ce contexte, cette formation vise moins à prescrire des « bonnes pratiques » qu’à appréhender ces injonctions institutionnelles comme l’occasion de penser et planifier ce maillon important de l’enquête en science sociale qu’est la gestion des données. Il s’agira ainsi d’aborder cinq grandes questions afin d’aider les chercheur.e.s à trouver leurs propres réponses :

  • la description des matériaux empiriques collectés et/ou produits,
  • les standards, formats et méthodologies appliqués sur le corpus de matériaux,
  • les questions d’ordre éthique, de propriété intellectuelle et de restrictions,
  • les prévisions pour le partage et l’ouverture des données,
  • la stratégie de préservation à long-terme des documents d’enquête (archivage).

Aider à s’y retrouver dans son corpus documentaire, assurer la continuité d’un projet lorsque des membres le quittent et d’autres arrivent, réfléchir à la sécurisation de ses données, à l’occasion de leur stockage ou de leur transfert, prendre en compte la législation et les règlements en matière de protection des données personnelles, voici quelques-unes des vertus qu’il y a à réfléchir à la manière de gérer les documents produits au cours de son enquête.

Informations pratiques

La séance aura lieu dans les locaux du laboratoire Triangle, sur le campus de l’École normale supérieure de Lyon le 4 avril 2019, de 9h30 à 12h30 en salle D4.260. Si vous souhaitez participer, merci de l’indiquer par email à Séverine Gedzelman.

Pour plus de détails sur les TAN (Triangle Ateliers Numériques), voir la page dédiée sur le site du laboratoire Triangle ici : http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?rubrique798

Formation « Voir le son et coder le texte », Atelier méthodes, Bordeaux, Centre Émile Durkheim, 10 décembre 2018

J’ai le plaisir de vous annoncer que je donnerai une formation d’initiation à des logiciels d’aide à l’analyse qualitative (plus connus sous l’acronyme anglo-saxon CAQDAS) dans le cadre de l’Atelier Méthodes du Centre Émile Durkheim. La formation est à destination des doctorant.e.s, ingénieur.e.s, chercheur.e.s et enseignants-chercheur.e.s du laboratoire ; elle est cependant ouverte aux collègues d’autres établissements et laboratoires bordelais. D’une durée de 6 heures, elle aura lieu dans les locaux du CED sur le campus de Sciences Po Bordeaux à Pessac le 10 décembre 2018.

Voir le son et coder le texte : Sonal et Atlas.ti

Atelier méthodes du Centre Émile Durkheim, Sciences Po Bordeaux, 10 décembre 2018

 

Présentation de la formation

Derrière le vocable un peu bizarre de CAQDAS (Computer-Assisted Qualitative Data Analysis Software), existe toute une série de logiciels d’aide à l’analyse qualitative. Encore peu utilisés en France, ces outils peuvent s’avérer extrêmement utiles depuis le traitement des matériaux (la transcription des bandes son) jusqu’à leur analyse (via la création de catégories interprétatives qui peuvent se recouper) en passant par toute une série d’opérations (annotation, création de liens entre les documents, etc.). Dans cette perspective, cet atelier de formation propose de découvrir deux de ces logiciels : Sonal et Atlas.ti. Il s’agira moins d’une formation technique « clique-bouton » que de permettre aux participants de se faire une idée plus précise des fonctionnalités de ces outils et de leur application à des questions de recherche. Non pas comment utiliser ce type de logiciels mais comment je pourrais l’utiliser pour analyser mon objet ? Sur la base d’exemples tirés d’enquêtes empiriques réalisées ou en cours, il s’agira de montrer l’usage respectif de Sonal et d’Atlas.ti pour l’analyse qualitative d’entretiens, à partir directement de l’enregistrement sonore pour le premier, sous leur forme transcrite pour le second, mais aussi les vertus qu’il y a à combiner les deux dans une même enquête.


Inscriptions

Si vous êtes intéressé.e pour suivre cette formation, vous trouverez plus de détails sur les inscriptions sur le site du Centre Émile Durkheim ici : https://durkheim.u-bordeaux.fr/Agenda/atelier-Methodes6

Formation « Anonymisation et gestion des matériaux de la recherche », Lausanne, UNIL, 23 novembre 2018

J’anime une formation sur l’anonymisation et le plan de gestion de données de la recherche dans le cadre du programme doctoral romand en science politique qui aura lieu le 23 novembre 2018 à l’UNIL (Université de Lausanne). Ce programme, et par conséquent la formation, est ouvert à tou.te.s les doctorant.e.s des Universités CUSO (Fribourg, Genève, Lausanne, Neuchâtel, IHEID, IDHEAP, Institut Kurt Bösch) et de l’Université de Berne.


Présentation de la formation

Cet atelier de formation et d’échange vise à revenir sur les enjeux et manières de faire autour de deux des opérations pratiques de la recherche : l’anonymisation des matériaux de recherche (transcriptions et enregistrements audio ou vidéos d’entretiens, focus groups, séances d’observation, documentation émique collectée sur le terrain, etc.) et la gestion de ceux-ci. Opérations chronophages et fastidieuses, elles n’en sont pas moins deux maillons importants de l’enquête en science sociale et méritent à ce titre d’être pensées. Faut-il anonymiser les matériaux de la recherche ? Si oui, quand convient-il de leur faire ? Comment et selon quelles modalités pratiques ? Quelles sont les obligations légales en la matière ? Comment gérer les nombreux documents produits ou collectés à l’occasion d’une enquête ? Qu’est-ce qu’un plan de gestion de données ? Est-ce utile et à quoi cela sert-il ? En quoi cela sert-il l’analyse ? Voilà autant de questions qui seront abordées et discutées lors de cet atelier.


Si vous êtes doctorant.e de l’une des Universités CUSO, vous pouvez vous inscrire pour la formation sur le site du PDSPO ici: https://politique.cuso.ch/programme-les-cours/?tx_displaycontroller%5Bactivity_year%5D=2018