Archives par mot-clé : Histoire sociale des idées politiques

Avis de parution : « Destituer les citoyens, contraindre les individus. Le néo-libéralisme contre la démocratie », Consecutio Rerum, 23/12/2020

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution d’un article consacré aux rapports entre néolibéralisme et démocratie dans une perspective d’histoire sociale des idées politiques, à la croisée de l’histoire des idées et de l’enquête de terrain en sciences sociales.

« Destituer les citoyens, contraindre les individus. Le néo-libéralisme contre la démocratie », Consecutio Rerum, vol. 5, n° 9 : « Démocratie et néolibéralisme » coordonné par Nathanaël Colin-Jaeger et Carolina Verlengia, 23/12/2020, pp. 133-160.

Résumé

Cet article propose d’interroger les rapports entre néo-libéralisme et démocratie sous trois angles. Le néo-libéralisme est un projet anti-démocratique en ce qu’il vise à restreindre le principe et le champ d’application de la souveraineté populaire afin que celle-ci ne puisse remettre en cause l’ordre spontané du marché. L’hégémonie néolibérale atteint par ailleurs aux conditions mêmes de possibilité de la démocratie en rendant la constitution d’un demos beaucoup plus compliquée. Le néolibéralisme constitue en effet un régime de subjectivation/assujettissement, produisant un sujet néolibéral en tension avec la figure du citoyen. Enfin, le néolibéralisme est autoritaire par son exercice même du pouvoir étatique, en tant que gouvernementalité contraignant les individus et cherchant à en modeler/orienter le comportement à travers notamment les politiques de contrôle sociale des chômeurs ou la mise en place de nudges.

Colloque « Transferts, exports-imports, circulations… », Sciences Po Lille, 19-20 décembre 2019

Ma dernière communication a eu lieu dans le cadre du colloque international « Transferts, exports-imports, circulations. Quels paradigmes pour la science politique ? » co-organisé par Cécile Leconte et Guillaume Courty, Lille, Sciences Po Lille, 19-20 décembre 2019.

Vous trouverez ci-dessous un résumé de ma communication ainsi que le lien pour accéder au programme détaillé du colloque.


Saisir les idées en mouvement. Problématique circulatoire et histoire sociale des idées


La première partie de cette communication vise à proposer une historiographie – nécessairement succincte et non exhaustive ici – afin de comprendre le « tournant circulatoire » opéré en sciences sociales à partir de la fin des années 1980. Après avoir abordé les raisons de la fortune de cette thématique (1.1), seront ainsi abordés les différentes théories et approches (transferts culturels en histoire, policy transfer en sociologie de l’action publique, concepts nomades en histoire des sciences, Translation Studies, Connected, Entangled et Shared Histories, histoire croisée, histoire à parts égales, sociologie de la circulation transnationale des biens symboliques), qui ont contribué au tournant circulatoire en SHS (1.2). L’histoire sociale des idées (HSI) a émergé au même moment et les premières enquêtes empiriques s’inscrivant dans le sillage de ce programme de recherche ont porté sur des cas de circulation transnationale (1.3). Loin d’être un simple accident, cette omniprésence de la thématique circulatoire dans ces travaux est à mon sens le révélateur d’une dimension constitutive du programme de recherche même qu’est l’histoire sociale des idées, comme nous le verrons dans la troisième partie.

Dans la seconde partie de cette communication porte sur le fait que l’HSI appréhende la circulation non comme un concept ou un paradigme mais plutôt comme une notion problématique. Au double sens de l’adjectif : dont l’emploi soulève toute une série de difficultés (qui à mon sens n’en invalident pas l’intérêt mais exige quelques précautions) et qui constitue davantage une manière de poser les questions de recherche plutôt qu’une réponse. Nous verrons ainsi d’abord que circulation relève davantage de la notion plutôt que du concept ou du paradigme (2.1), puis nous aborderons les biais et prénotions qui implique d’employer cette notion moyennant certaines précautions dans le discours scientifique (2.2) puis les connotations associées à cette notion dans l’imaginaire socio-politique contemporain (2.3).

Dans la troisième et dernière partie, il s’agira de montrer que l’histoire sociale des idées politiques est circulatoire non pas simplement en ce qu’elle interroge comment les idées se déplacent ou se connectent mais qu’elle part du principe méthodologique que toute idée est le produit d’un déplacement, que toute idéologie, doctrine ou pensée est elle-même le fruit de la connexion d’idées. À cet égard, l’étude de la circulation des idées politiques n’est pas un sous-domaine de l’HSI, qui porterait sur les seuls phénomènes transnationaux, aux côtés d’autres sous-domaines comme l’étude des idées partisanes, des intellectuels ou de l’expertise ; elle est une problématique constitutive de ce programme de recherche.

Après avoir montré en quoi l’HSI constitue une rupture vis-à-vis des « continuités irréfléchies » (auteur-influence-tradition) au cœur de l’histoire des idées traditionnelle (3.1), nous verrons que si l’HSI s’inscrit dans une approche circulatoire, elle le fait sous une forme bien particulière en cherchant à rompre avec le modèle émission/réception et, plus largement, tout modèle binaire (encodage/décodage, émission/réception, importation/exportation…) de la circulation, en soulignant le rôle actif des acteurs, appréhendés comme intermédiaires et médiateurs, dans la circulation des idées (3.2). Une autre manière dont l’HSI a traduit le prisme circulatoire porte cette fois non plus sur les acteurs de la circulation mais sur les circuits et les lieux de la circulation. Elle transpose ainsi deux des outils conceptuels forgés pour penser les parcours de vie des individus pour les appliquer aux idées : la trajectoire et la carrière (3.3). Une autre spécificité de l’HSI est d’interroger également les conditions internes de circulativité des discours. Sans épuiser ici le sujet, on peut en effet faire l’hypothèse que certaines propriétés du contenu et de la forme des idées faciliterait ou rendrait plus difficile leur circulation (3.4). Par ailleurs, l’HSI aborde la circulation comme resignification ; appréhendant celle-ci comme un déplacement de lieu mais également de sens, impliquant tout un travail de traduction entre les espaces socio-discursifs (3.5). Enfin, le prisme circulatoire amène paradoxalement le socio-historien des idées à s’intéresser au moins autant à ce qui ne circule pas, aux pertes, aux échecs, aux impasses. L’HSI fait ainsi sienne les principes méthodologiques d’impartialité et de symétrie énoncés par les sociologues des sciences (3.6).


L’argumentaire scientifique et le programme détaillé de la journée d’étude sont disponibles sur le site de Sciences Po Lille ici : http://www.sciencespo-lille.eu/actualites/colloque-transferts-exports-imports-circulations-quels-paradigmes-pour-la-science

Colloque « Universitaires et directions partisanes », Saint-Denis, MSH Paris Nord, 14-15 novembre 2019

J’ai le plaisir de vous annoncer la tenue d’un colloque intitulé « Universitaires et directions partisanes : interactions, connexions et circulations contemporaines ». Co-organisé par David Copello et Manuel Cervera-Marzal, il aura lieu les 14-15 novembre 2019 à la Maison des Sciences de l’Homme MSH Paris Nord.

Dans ce cadre, ma communication, intitulée « Mutations sociologiques des élites partisanes et dévaluation de la ressource intellectuelle. Le cas du Parti socialiste des années 1990-2010 » portera sur les ressorts sociologiques présidant à la dévaluation de la ressource intellectuelle dans l’économie générale des pratiques partisanes et les transformations des relations entre universitaires et responsables politiques, à travers le cas du parti socialiste français et, en complément, quelques éléments tirés du cas du Parti travailliste britannique.

Argumentaire scientifique : Universitaires et directions partisanes – Argumentaire colloque

Programme détaillé : Programme_Universitaires et directions partisanes

Accès

  • Lieu du colloque : Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, 20 avenue George Sand 93210 Saint-Denis.
  • Inscription obligatoire avant le 9 novembre 2019 : https://idps.univ-paris13.fr

JE « Démocratie et néolibéralisme », Lyon, ENS de Lyon, 17-18 octobre 2019

Ma dernière communication a eu lieu dans le cadre d’une journée d’étude très stimulante consacrée au thème « Démocratie et néolibéralisme » qui a eu lieu à l’ENS de Lyon les 17-18 octobre 2019. Co-organisée par Nathanaël Colin-Jaeger et Carolina Verlengia, cette journée d’étude a bénéficié du soutien du Laboratoire Triangle, de l’École doctorale ED 487 et du laboratoire junior LEOS.


Destituer les citoyens, contraindre les individus. Le néo-libéralisme contre la démocratie


Cette communication se propose d’interroger les rapports entre néo-libéralisme et démocratie sous deux angles. Dans une première partie, cette communication souhaite montrer que le néo-libéralisme atteint aux conditions mêmes de possibilité de la démocratie. D’une part, il limite le principe et le champ d’application de la souveraineté populaire afin que celle-ci ne puisse remettre en cause l’ordre spontané du marché. D’autre part, il rend la constitution d’un demos beaucoup plus compliqué en ce que le sujet néolibéral est en tension avec la figure du citoyen. Toutefois, le néolibéralisme n’est pas simplement autoritaire en tant que pouvoir destituant consistant à limiter la démocratie par le haut ou à en saper les fondements, par le bas donc, en substituant l’homo œconomicus au citoyen.

La seconde partie de cette communication cherchera ainsi à montrer qu’il est autoritaire par son exercice même du pouvoir étatique, en tant que gouvernementalité contraignant les individus et cherchant à en modeler/orienter le comportement. Dans cette perspective, deux éléments de la gouvernementalité néo-libérale – choisis en tant qu’ils constituent de bons révélateurs d’une forme d’autoritarisme soft – seront abordés : la dimension de contrôle/sanction/désincitation à l’œuvre dans les politiques dites de workfare ou d’activation, mises en place dans le cadre des politiques de l’emploi depuis les années 1980-1990, et les politiques de changement comportemental (behaviour change policies) qui constitue un nouveau champ des politiques publiques depuis les années 2000.


L’argumentaire scientifique et le programme détaillé de la journée d’étude sont disponibles sur le site du laboratoire Triangle ici : http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?article8830

Avis de parution: « La mise en politique des idées », Politix, 126 (2), octobre 2019

J’ai le grand plaisir de vous informer de la parution du n° 126 de la revue Politix dont j’ai coordonné le dossier intitulé « La mise en politique des idées » et consacré à l’histoire sociale des idées politiques en milieu partisan.

Vieux projet que j’avais en tête depuis plus de 10 ans, c’est là l’aboutissement d’une réflexion nourrie par mes propres recherches mais aussi des échanges collectifs au sein du groupe HiSoPo.


Présentation

La recherche sur les partis a longtemps accordé une place prépondérante à l’étude de leur doctrine et des débats ou affrontements d’idées en leur sein. Toutefois, à partir des années 1980-1990, elle s’est davantage focalisée sur leur dimension « entrepreneuriale » et/ou organisationnelle avec, en France, une attention particulière accordée à l’étude des propriétés sociales et des pratiques des acteurs partisans. Ce « tournant sociologique » a été fécond, permettant de rompre avec la doxa réduisant la vie politique à la confrontation de visions du monde portées par des organisations partisanes et d’après lesquelles s’orienterait le vote des électeurs. Il a eu néanmoins pour effet un désinvestissement de l’étude des idées partisanes comme objet de recherche. Les différentes contributions réunies dans ce dossier visent précisément à rouvrir ce chantier de recherche en s’intéressant aux idées produites et appropriées en milieu partisan dans la période contemporaine, que ce soit dans les instances officielles de production et de diffusion idéelle du parti en tant que tel (secrétariats nationaux aux idées, revue intellectuelles partisanes, Écoles de parti), de groupements en son sein (clubs para-partisans, revues de courant, etc.) ou à ses marges (clubs, think tanks, fondations politiques, syndicats, Université, etc.). Il s’agit plus précisément d’étudier la mise en politique des idées, c’est-à-dire les processus par lesquels celles-ci sont produites, circulent et/ou sont appropriées en milieu partisan. Qui sont les acteurs produisant les idées partisanes ? Où sont-elles élaborées ou appropriées ? Quels usages les acteurs partisans en font ? Quelle valeur est accordée au débat doctrinal et à la production intellectuelle et quelles formes d’intellectualité sont valorisées dans l’économie générale des pratiques partisanes ? Quels sont les processus concrets par lesquels les acteurs partisans élaborent des idées dans le parti et/ou traduisent en son sein des idées produites en dehors ? Voilà autant de questions aussi simples que fondamentales auxquelles les contributions réunies dans ce dossier entendent répondre, ouvrant ainsi la boîte noire de la fabrique idéelle en milieu partisan.


Contributions

  • Thibaut Rioufreyt, « La mise en politique des idées. Pour une histoire sociale des idées en milieu partisan », pp. 7-35.

  • Nicolas Azam, « Entre « croyance économique«  et contrainte partisane. Genèse et structuration de la section économique du PCF (1947-1961) », pp. 37-60.

  • Clémentine Fauconnier, « La mise en politique sans la mise en parti ? Le Centre de la politique sociale conservatrice comme entreprise doctrinale », pp. 61-83.

  • Mathieu Fulla, « Le parti, l’expert et les théories économiques. Le cas du Parti socialiste d’Épinay (1971-1981) », pp. 85-109.

  • Cécile Leconte, « La carrière militante du « grand remplacement«  au sein du milieu partisan de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) », pp. 111-134.

  • Rafaël Cos, « La carrière de « la sécurité«  en milieu socialiste (1993-2012). Sociologie d’une conversion partisane », pp. 135-161.


L’intégralité du dossier et du numéro (varias compris) est accessible gratuitement depuis le portail CAIRN via les abonnements institutionnels : https://www.cairn.info/revue-politix-2019-2.htm

Avis de parution: « Des idées et leurs milieux… », in Vers une histoire sociale des idées politiques, Presses du Septentrion, 2017

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution de ma dernière publication:

« Des idées et leurs milieux. Quel contexte social pour les idées politiques ? », in Chloé Gaboriaux et Arnault Skornicki (dir.), Vers une histoire sociale des idées politiques, Lille, Presses du Septentrion, coll. « Espaces politiques », 27 novembre 2017, 320 p.

Résumé :

Par définition, une idée est immatérielle ; elle a besoin d’une forme (que lui fournit tel ou tel système de signes comme le langage ou l’iconographie), d’un support (par exemple un livre imprimé), de vecteurs (des individus), de collectifs (institutions, classes, réseaux de sociabilité, champs, etc.). Nous n’avons donc pas un accès immédiat aux idées au sens où elles ne se présentent jamais à l’état pur. Elles sont enchâssées, imbriquées dans d’autres entités sans qui nous ne pourrions y avoir accès. Ces entités forment ce qu’on appelle leur contexte. Ce chapitre propose de montrer combien le terme de contexte constitue un puissant signifiant flottant source de malentendus et d’investissements théoriques, disciplinaires et méthodologiques fort différents qui constitue l’une des difficultés pour l’émergence d’une véritable histoire sociale des idées politiques.


Sommaire

Introduction

Chloé Gaboriaux & Arnault Skornicki

Première partie: Héritages

L’histoire des idées politiques entre l’ère du soupçon et l’ère du sujet : les Annales en difficulté

Alain Guéry

Les sciences sociales, Vichy et l’idée de travail : un colloque en 1941

Isabelle Gouarné

Plus qu’un miroir le long du chemin : réflexions sur la littérature, en marge de l’histoire sociale des idées politiques

Sarah Al-Matary

Le « social » dans l’histoire des idées politiques : quelques réflexions à partir du cas italien

Fausto Proietti

Deuxième partie: Quels contextes ?

1. Autour de l’oeuvre de Skinner

Idées, histoire et sciences sociales. Entretien avec Quentin Skinner

Jérémie Barthas & Arnault Skornicki

De Skinner à Weber. Contextualisme et sociologie

Arnault Skornicki

L’histoire sociale des idées politiques peut-elle s’en tenir aux intentions ? Une analyse comparée de l’histoire intellectuelle skinnérienne et de la sociologie des idées bourdieusienne

Mathieu Hauchecorne

La mise en controverse des idées politiques : vers une histoire sociale et pragmatique de la pensée politique ?
David Smadja

La mobilité intellectuelle comme problème herméneutique : vers un modèle de la pensée politique en groupe

Dina Gusejnova

2. Articuler la pluralité des contextes

Des idées et leurs milieux. Quel contexte pour les idées politiques ? Thibaut Rioufreyt

Au-delà de l’opposition entre analyse interne et externe : les approches énonciatives

Loïse Bilat

La langue comme institution sociale : pour une grammaire discursive des concepts. Entretien avec Jacques Guilhaumou

Alexandre Escudier & Chloé Gaboriaux

Troisième partie: Objets, temporalités, sources : le laboratoire démocratique

1. Impensés, rationalités, dispositifs

Historiciser les catégories d’analyse : le cas du genre à l’époque de la Révolution. De l’histoire sociale comme histoire sociologique des idées

Anne Verjus

Étudier les idées en révolution. Questions de méthode

Samuel Hayat

Lire et dire la société : de l’histoire conceptuelle du politique à l’histoire sociale des idées politiques

Chloé Gaboriaux

Itinéraire d’une socio-historienne : les sciences de gouvernement comme idées en action ? Entretien avec Martine Kaluszynski

Chloé Gaboriaux & Jérôme Tournadre

2. Vers une histoire populaire des idées politiques ?

La politique hétérogène du peuple

Déborah Cohen

À la recherche des sans-voix. Sympathisant-e-s socialistes en Oklahoma rural, 1907-1917

Marie Plassart

Communication: « La réception de la « Troisième voie » dans la gauche socialiste française », ISP, 3 novembre 2017

J’ai le plaisir d’intervenir au séminaire de l’ISP (Institut des sciences sociales du politique) « Construction de l’État et genèses du politique » vendredi 3 novembre 2017:

Grandeur et décadence d’une entreprise de traduction politique. L’« échec relatif » de la réception de la « Troisième voie » britannique dans la gauche socialiste française

Résumé : Cette communication propose de revenir sur une enquête réalisée sur la réception des idées et des discours du New Labour britannique dans la gauche socialiste française entre 1994 et 2017. Il s’agira plus spécifiquement de revenir sur les différents facteurs expliquant l’échec relatif de l’importation du « blairisme » dans ce milieu partisan, à la fois liés aux modes d’intervention des néo-travaillistes dans l’espace politico-médiatique français et propres au champ politique français en général et au Parti socialiste en particulier. L’étude de ce cas empirique sera par ailleurs l’occasion de réfléchir sur ce qu’on entend par « échec » dans l’étude de la circulation transnationale des idées et sur la manière dont les sciences sociales du politique peuvent saisir ce type d’objets.

Discutants : Fabien Carrié et Cédric Plont.

La séance aura lieu le vendredi 3 novembre 2017 de 14h à 16h, à l’ISP, Université Paris-Nanterre, salle des séminaires au rez-de-chaussée du bâtiment Max Weber.

 

 

Avis de parution: « La réanalyse au service de l’histoire sociale des idées politiques », Recherches qualitatives, 2017

J’ai le plaisir de vous annoncer la publication de mon dernier article « La réanalyse au service de l’histoire sociale des idées politiques. Retour d’enquête sur deux revues de parti : La Revue socialiste et La Nouvelle Critique » paru dans la revue québecoise Recherches qualitatives en juin 2017. Fruit d’une enquête menée dans le cadre de l’ANR réAnalyse, cet article s’insère dans le numéro hors-série n° 21 « La réanalyse des enquêtes qualitatives à l’épreuve de l’expérimentation » coordonné par Sophie Duchesne. Vous y trouverez ainsi les restitutions d’expériences de réanalyse menées par des collègues sur différentes enquêtes, terrains et objets et selon différentes approches méthodologiques et techniques.

 

Résumé

Cet article interroge les apports de la réanalyse à l’histoire sociale des idées politiques en montrant ce que la réanalyse des entretiens réalisés respectivement par Émeric Bréhier et Frédérique Matonti apporte à l’étude des revues intellectuelles en milieu partisan. En tant que réutilisation de données d’autres chercheurs, elle permet d’une part de compléter les archives écrites par les sources orales et, d’autre part, de donner un accès – indirect mais réel – à des terrains inaccessibles ou disparus. En tant que nouvelle analyse cette fois, elle permet d’interroger les mêmes matériaux à partir de nouvelles questions de recherche, d’exploiter des sources orales peu, voire jamais utilisées ou encore de prendre en compte l’effet enquêteur dans le contexte de l’enquête.


L’article est téléchargeable en intégralité et gratuitement sur le site Internet de la revue Recherches qualitativeshttp://www.recherche-qualitative.qc.ca/documents/files/revue/hors_serie/HS-21/rq-hs21-t-rioufreyt.pdf Il en est de même de l’ensemble du numéro ici: http://www.recherche-qualitative.qc.ca/revue/les-collections/hors-serie-les-actes/

Intervention au séminaire Étudier les partis politiques, Paris 1, CESSP, 25 janvier 2017

À l’occasion de la sortie de mon ouvrage Les socialistes face à la « Troisième voie » britannique. Vers un social-libéralisme à la  française (1997-2015) aux Presses universitaires de Grenoble, j’interviens le mercredi 25 janvier pour le présenter au Séminaire Étudier les Partis Politiques (EPP) CESSP – Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

 

Dans cette présentation, je reviendrai dans un premier temps sur certains des principaux résultats de l’enquête. Il s’agira ainsi d’expliquer la réception contrariée du néo-travaillisme au sein du milieu socialiste en mettant au jour les contraintes politiques structurelles qui pèsent sur les prises de position socialiste: structuration idéologique. La seconde partie sera davantage méthodologique et portera plus spécifiquement sur les apports de l’analyse cotextuelle à l’étude des idées en milieu partisan: constitution du corpus, analyse du discours, utilisation de CAQDAS, etc.


La séance aura lieu  Mercredi 25 janvier (de 18h à 20h) à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 14, Rue Cujas, Salle du CESSP-CRPS (H604). Vous trouverez ci-joint le plan d’accès à la salle: Accès salle CRPS

Colloque « Des idées et des partis », deadline propositions de communications: 16 janvier 2017

Pour rappel, la date limite pour les dépôts des propositions de communications pour le colloque « Des idées et des partis. Pour une histoire sociale des idées politiques » que j’organise dans le cadre du groupe de projet HiSoPo est fixée au 16 janvier 2017. L’événement aura lieu à Sciences Po Paris les 23-24 mai 2017.

Vous trouverez ci-joint l’appel à communications (aac-des-idees-et-des-partis). Vous trouverez toutes les informations utiles (en particulier les « Recommandations aux auteurs ») en accédant au site dédié spécialement à ce colloque. Voici le lien : https://ideespartis2017.sciencesconf.org/ N’hésitez pas à relayer l’information dans vos propres réseaux et auprès de vos collègues, labos, doctorants, etc.