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Journées d’étude « Socialisme, socialistes et l’État », Paris, Sciences Po/CHSP, 7-9 décembre 2016

J’ai le plaisir de participer en qualité de discutant aux journées d’étude « Socialisme, socialistes et État en Europe de l’Ouest XXe-XXIe siècles » co-organisées par Marc Lazar et Mathieu Fulla avec le soutien du Centre d’histoire de Sciences Po (CHSP), de la Fondation Jean-Jaurès (FJJ) et de la Foundation for European Progressive Studies (FEPS). Cet événement international aura lieu au Centre d’histoire de Sciences Po, 56 rue Jacob 75006 Paris dans la salle de conférences au rez-de-chaussée. L’inscription est obligatoire: chsp.inscriptions@gmail.com


PROGRAMME

Vous trouverez ci-dessous le programme détaillé, également téléchargeable au format PDF ici:


Introduction des journées d’études (9h-9h30)

  • Henri Nallet, message d’ouverture, Fondation Jean-Jaurès
  • Marc Lazar, (CHSP-Sciences Po) : Les enjeux de ces journées

Session 1 : Penser l’État (1ère demi-journée) (9h-13h)

Axes de recherche suggérés :

    • Quels sont les principaux théoriciens et les principales sources théoriques inspirant les socialistes dans leurs approches de l’État au XXe siècle ?
    • Quelles sont les principales inflexions dans la manière dont les socialistes pensent les différentes fonctions de l’État (sécurité intérieure et extérieure, économie, social, éducation, culture, etc.) au cours du siècle ?
    • Peut-on mettre en évidence des circulations transnationales dans les manières de penser l’État ?
    • Quel est l’impact politique de ces approches théoriques de l’État sur les doctrines, les programmes et le discours public des responsables socialistes ?

Organisation de la session :

Présidence : Alain Bergounioux (FJJ/Sciences Po)

Discutant : Emmanuel Jousse (CHSP-Sciences Po)

    • Stefan Berger (Ruhr-University, Bochum, directeur de l’Institut des mouvements sociaux – ISB): « La social-démocratie allemande du premier XXe siècle »
    • Mathieu Fulla (CHSP, Sciences Po): « Les ambiguïtés françaises : le cas de l’économie »
    • Discussion

Pause-café

Discutant : Anne-Laure Ollivier (Professeur en classes préparatoires en grandes Écoles)

    • Mark Wickham-Jones (Université d’Édimbourg): « Singularité britannique ? »
    • Lars Trägårdh (Ersta Sköndal University College): « Construire une alternative au communisme, au fascisme et au capitalisme libéral : les théoriciens du « modèle suédois » »
    • Discussion

Déjeuner (13h-14h)


Session 2 : Les socialistes et les personnels de l’État (2e demi-journée) (14h-17h30)

Axes de recherche suggérés :

    • Dans quelle mesure et selon quelles modalités les partis socialistes et sociaux-démocrates prennent-ils appui sur les personnels de l’État pour tenter de conquérir le pouvoir ?
    • Réciproquement, quelle est l’influence des personnels de l’État et des travailleurs du secteur public (ou parapublic) dans l’élaboration de la stratégie des organisations socialistes (partis, mais aussi syndicats et associations) et/ou dans l’action militante ?

Organisation de la session :

Présidence : Alain Chatriot (CHSP-Sciences Po)

Discutant : Noëlline Castagnez (Université d’Orléans)

    • Laure Machu (Université Paris Ouest-La Défense): « SFIO et personnels de l’État au temps du Front populaire »
    • Juan Francisco Fuentes (Université Complutense, Madrid): « PSOE et personnels de l’État dans les années 1920-1930 »
    • Discussion

Pause-café

Discutant : Ismaël Ferhat (Université de Picardie Jules Verne)

    • Kevin Theakston (Université de Leeds), « Les relations entre les « civil servants » et les gouvernements Attlee et Wilson ? »
    • Kjell Östberg (Université de Stockholm): « De l’apogée de l’État européen des années 1960 à la « crise » des années 1970 : évolution(s) ou involution(s) de la relation entre partis socialistes scandinaves et personnels de l’État »
    • Discussion

Dîner


Session 3 : Au pouvoir : que faire du « Léviathan » ? À propos de quelques expériences gouvernementales (3e demi-journée) (9h-13h)

Axes de recherche suggérés :

    • L’État est-il perçu par les socialistes comme un levier ou comme un obstacle pour exercer le pouvoir ?
    • Les socialistes et la réforme de l’État : vœu pieux ou réalité concrète ?
    • L’analyse d’un exemple précis de politique publique dans chacune des contributions de la session serait fort appréciable.

Organisation de la session :

Présidence : Gerd-Rainer Horn (CHSP-Sciences Po)

Discutant: Michele Di Donato (Institut Gramsci-Rome)

    • Peter Dorey (Université de Cardiff), « Le Parti travailliste britannique, les syndicats, le socialisme et l’État dans les années 1960-1970 »
    • Sebastian Voigt (Institut für Zeitgeschichte, Munich-Berlin): « Le SPD et l’État durant les années 1960-1970 »
    • Discussion

Pause-café

Discutant : Massimo Asta (Université Paris 1)

    • Kjell Östberg (Université de Stockholm) et Jenny Andersson, (CEE-CNRS, Sciences Po): « Les expériences Palme (1968-1976 ; 1982-1986) »
    • Maria Mesner (Université de Vienne): « L’expérience Kreisky (1970-1983) »
    • Discussion

Déjeuner


Session 4 : À l’heure du « tournant néo-libéral » : promouvoir (ou pas) une conception autre de la puissance publique ? (4e demi-journée) (14h-17h30)

Axes de recherche suggérés :

    • L’avènement des gouvernements Reagan et Thatcher a-t-il poussé les socialistes à repenser l’État ?
    • La question de l’État constitue-t-elle une source de tensions voire de rupture politique au sein des mouvances socialistes et social-démocrates ?
    • Peut-on parler d’une convergence des regards sur l’État entre les gauches socialistes et les droites de gouvernement depuis les années 1980 ?

Organisation de la session :

Président de séance : François Denord (CESSP-EHESS)

Discutante : Silke Mende (Université de Tübingen)

    • Gerassimos Moschonas (Université de Panteion-Athènes), et Raquel Varela (Institut d’histoire contemporaine de la Nouvelle Université de Lisbonne): « À l’heure de la transition démocratique : les socialistes méridionaux et l’État (Grèce, Portugal) »
    • Marc Lazar (CHSP-Sciences Po): « Socialistes et communistes italiens : que faire d’un État « faible » ? »
    • Discussion

Pause-café

Discutant : Thibaut Rioufreyt (Laboratoire Triangle-ENS Lyon)

    • Matthieu Tracol (Université Paris 1): « La gauche, l’État et la régulation des relations professionnelles en France (années 1970 – milieu des années 1980) »
    • Emmanuelle Avril (Université de la Sorbonne Nouvelle – Paris 3): « What’s Left of Blairism? The Labour Party’s changing conception of the State since the 1980s »


Session 5 : Au XXIe siècle : Les socialistes face au défi de l’État recomposé (5e demi-journée) (9h-13h00)

Organisation de la session :

Présidence : Gérard Grunberg (CEE-Sciences Po)

Discutant : Philippe Bezès (CSO-CNRS, Sciences Po)

    • Yohann Aucante (EHESS): « La social-démocratie au pays de l’or noir: la gauche, l’État et le pétrole en Norvège »
    • Luc Rouban (CEVIPOF-CNRS, Sciences Po): « Socialistes ouest-européens et personnels de l’État : le divorce »
    • Discussion

Pause-café

    • Intervention d’Ana Skrzypek (FEPS)
    • Daniel Cohen (ENS Ulm, Fondation Jean-Jaurès): « Quel rôle pour l’État dans la politique économique socialiste ? »
    • Discussion

Conclusion générale

  • Marc Lazar (CHSP-Sciences Po)
  • Gilles Finchelstein (FJJ)
  • Ernst Stetter (FEPS)

Soutenance de thèse: Fabien Escalona, « La reconversion partisane de la social-démocratie européenne », Sciences Po Grenoble, 29 novembre 2016

Fabien Escalona soutiendra sa thèse, intitulée « La reconversion partisane de la social-démocratie européenne. Du régime social-démocrate keynésien au régime social-démocrate de marché », le mardi 29 novembre à 14h30, dans la salle Mont-Blanc (bâtiment ENSE3) sur le Domaine universitaire de Saint Martin d’Hères. La soutenance est publique. Les participants seront ensuite conviés à un pot. Merci donc d’annoncer le principal intéressé de votre présence.


Composition du jury
-Jenny Andersson. Directrice de recherche au CNRS, Sciences Po Paris (CEE).
-Jean-Michel De Waele. Professeur en sciences politiques, Université Libre de Bruxelles (rapporteur).
-Michel Hastings. Professeur des universités en science politique, Sciences Po Lille (rapporteur).
-Raul Magni-Berton. Professeur des universités en science politique, Sciences Po Grenoble (président du jury).
-Pierre Martin. Ingénieur de recherche au CNRS, HDR, Sciences Po Grenoble (Pacte) (directeur de la thèse).
-Gerassimos Moschonas. Professeur en politique comparée, Université Pantéion à Athènes.

Résumé de la thèse
La thèse porte sur « la reconversion partisane de la social-démocratie européenne ». Elle propose une explication au paradoxe apparent entre d’une part l’existence de multiples travaux décrivant la crise voire la mort du régime social-démocrate d’après-guerre, et d’autre part la conservation par cette famille de partis de son statut de grande alternative de gouvernement. La reconversion partisane est définie comme une modalité particulière de changement partisan, qui seule pouvait permettre à la social-démocratie de surmonter l’obsolescence (plus ou moins avancée) de son projet, de sa coalition électorale et de son modèle organisationnel. M’inscrivant dans la tradition de l’institutionnalisme historique, je propose une analyse macrosociologique comparée de quatre processus de reconversion, reconstitués de manière systématique au Royaume-Uni, en France, en Suède et en Allemagne. Leurs similarités et leurs différences sont ensuite expliquées à l’aide de plusieurs variables susceptibles de peser sur la substance, la forme et la temporalité des reconversions. Mon travail s’achève sur une appréciation provisoire de la mise à l’épreuve des reconversions par la grande crise économique en cours depuis 2008. Au-delà de l’éclairage nouveau qu’elle projette sur la trajectoire historique de cette famille politique, cette thèse est une contribution à la littérature sur le changement partisan, la «cartellisation» des grands partis de gouvernement, et l’adaptation de ces derniers aux mutations de la structure des clivages en Europe. Elle illustre aussi comment une approche «intégrée» des partis (sur plusieurs niveaux d’analyse) peut entrer dans un dialogue fécond avec les travaux portant sur les recompositions contemporaines de l’État moderne et du capitalisme.