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Amin Allal et Nicolas Bué (dir.), (In)disciplines partisanes. Comment les partis politiques tiennent leurs militants, Presses Universitaires du Septentrion, 2016

Vient de paraître un ouvrage collectif co-dirigé par Amin Allal et Nicolas Bué intitulé (In)disciplines partisanes. Comment les partis politiques tiennent leurs militants aux Presses Universitaires du Septentrion dans la collection « Espaces politiques », 286 p.

(In)disciplines partisanes

Résumé

Les débats autour des frondeurs du PS ou l’exclusion de J.-M. Le Pen du FN montrent que l’indiscipline partisane est aujourd’hui fréquemment mise au cœur de l’actualité politique. Exemplaires, ces cas rappellent que les partis politiques ne sont pas seulement des organisations auxquelles on adhère, mais aussi des institutions qui requièrent certaines attitudes de leurs membres, leur enjoignent une discipline et peuvent, le cas échéant, les sanctionner. Bien qu’abordées dès les premiers travaux sur les partis politiques, l’(in)discipline et les multiples voies qu’elle emprunte restent mal connues. Cet ouvrage analyse (in)disciplines et sanctions ordinaires, statutaires ou plus diffuses, comme des entrées pour questionner le lien partisan. Pluridisciplinaire et comparatiste, il comble une lacune dans l’étude des phénomènes partisans et propose des clefs de compréhension de questions d’actualité récurrentes.


SOMMAIRE

Section introductive

« Les partis se tiennent par leurs noyaux durs » ? Jalons pour une analyse du lien partisan

Amin Allal, Nicolas Bué

Balises disciplinaires

Une sociologie du lien partisan : la discipline entre dispositions, dispositifs et contextes

(In)disciplines et sanctions partisanes au regard de l’histoire française

Marc Ortolani

La discipline partisane, une question d’acuité contemporaine

Une question à l’histoire ancienne

Partie I : Intégrer l’ordre partisan : socialisation et incorporation de la discipline

(Dés)ordres partisans : le Front des forces socialistes à l’épreuve des élections législatives de 2012 (Algérie)

Layla Baamara

Une institution d’apparence homogène. Comment se construit et se maintient la discipline partisane ?
L’homogénéité mise à mal : déviances et rappels à l’ordre

Cultures militantes et grammaires disciplinaires. Les mouvements de jeunesse néofascistes en Italie dans les années 2000

Stéphanie Dechézelles

La cité domestique des groupes de jeunesse à Alleanza Nazionale

Des règles par procuration ou projection

L’ordre discipliné des trajectoires militantes juvéniles

Des trajectoires réglées d’outsiders, à l’exercice du pouvoir

Partie II : Négocier l’ordre partisan : contingence et casuistique des règles

Le parti socialiste SFIO face à l’indiscipline de ses élus locaux dans l’entre-deux-guerres : entre dogmatisme et pragmatisme

Aude Chamouard

La SFIO dans l’entre-deux-guerres et la formalisation des règles communes

Vers un parti d’élus ?

La campagne électorale, temps d’indiscipline

Un contrôle des élus variables selon les fédérations

Le traitement des indisciplines dans une fédération militante : l’exemple de Puteaux en 1928-1929

Conclusion : le choc de deux cultures politiques

Force de la règle et règle du plus fort : les investitures aux élections législatives françaises ou la contingence des prescriptions partisanes

Clément Desrumaux

Force de la règle : construction et mobilisation des normes partisanes

La règle du plus fort : indiscipline et inconstance des sanctions partisanes

Partie III : Mobiliser l’ordre partisan : mises en indiscipline et luttes internes

Concurrence et mise en indiscipline : destins de militants déviants à l’UMP

Anne-Sophie Petitfils

Destins pluriels de déviants

Les procès de mise en indiscipline et d’imposition de normes militantes

Des chances inégales de sanction

L’union est un combat… contre soi. Les redéfinitions de la discipline partisane dans les partis en coalition (Calais 1971-2008)

Nicolas Bué

La mise en indiscipline en contexte : une adaptation à la situation d’alliance

L’attitude dans l’alliance au cœur des accusations d’indiscipline

La mise en indiscipline, entre lutte de factions et « technologie de rééducation des habitus militants »

« Le parti doit rester aux mains des paysans ! » Définir et sanctionner l’indiscipline au sein du Mouvement vers le socialisme de Bolivie (1995-2010)

Hervé Do Alto

D’une structure partisane souple à l’émergence d’un « besoin de discipline » (1995-2004)

Définir et sanctionner l’« indiscipline » au sein du parti (2004-2010)

Partie IV : Éprouver l’ordre partisan : conjonctures critiques et redéfinition des règles

Contre l’avant-gardisme et l’opportunisme : l’(in)discipline partisane communiste dans le contexte de l’après

Vanessa Codaccioni

L’opposition interne : l’entrisme trotskiste et le « travail fractionnel »

Faire rester les intellectuels au Parti : les blâmes et les exclusions temporaires

Les justifications communistes au « besoin de discipline »

Contenir sans tenir. Disciplines et indisciplines dans un parti hégémonique. Le cas du Congrès populaire général au Yémen (2008-2011)

Marine Poirier

Les ressorts de l’(in)discipline dans une organisation hégémonique

La redéfinition du régime disciplinaire en conjoncture de crise

L’épreuve du feu. Quand les militants sont des combattants : discipline et sanctions partisanes au sein des volontaires communistes français des Brigades internationales (1936-1939)
Édouard Sill

Le Parti communiste dans les Brigades internationales

La discipline militaire, un outil pour la modélisation d’un nouvel ethos militant
L’individu et la sanction : réactions, recours et conséquences

(In)disciplines partisanes et légitimation. Retour sur les relations entre individus et institutions
Olivier Grojean

Disciplines et indisciplines dans les partis politiques

Modalités et contextes de la disciplinarisation partisane

Façonnage institutionnel et diversité des usages de la coercition : l’indiscipline comme acte d’attribution
Légitimation et ressources : la discipline et l’indiscipline partisanes comme pratiques

Présentation des auteurs

Remerciements


Vous trouverez plus d’informations sur le site de l’éditeur à cette adresse: http://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100841720

Conférence-débat: « De Londres à Solférino. Les impasses du social-libéralisme français », Saint-Étienne, UJM, 12 décembre 2016

J’ai le plaisir de vous annoncer l’organisation de la première des conférences-débats que j’organise à l’occasion de la sortie de mon ouvrage Les socialistes face à la « Troisième voie » britannique. Vers un social-libéralisme à la française (1997-2015), Grenoble, Presses universitaires de Grenoble (PUG), coll. « Libre cours politique », 2016. L’événement est ouvert à tous ceux que cela pourrait intéresser.


De Londres à Solférino. Les impasses du

social-libéralisme français

Thibaut Rioufreyt

Université Jean Monnet, Campus Tréfilerie, Amphi E01

12 décembre 2016, 18h-20h


Présentation

À travers l’étude des relations entre travaillistes britanniques et socialistes français et une comparaison des deux partis, l’auteur propose un diagnostic de la crise que rencontrent les socialistes français à l’heure actuelle, au premier chef desquels le Président de la République sortant. En pleine campagne des primaires de la gauche socialiste et de ses alliés et à la veille de la campagne présidentielle de 2017, il s’agit ainsi de contribuer au débat politique et citoyen à partir d’une enquête de science sociale. L’intervention sera suivie d’un débat. L’événement est public et ouvert à tous ceux intéressés par ce sujet qui connaît une actualité politique toute particulière.

Pour plus de détails, vous trouverez l’affiche de la conférence ici: affiche_conference


Informations pratiques: La conférence aura lieu dans l’Amphi E01, Campus Tréfilerie, Université Jean Monnet (UJM) de Saint-Étienne, Entrée principale: 33, rue du Onze-Novembre 42023 Saint-Étienne cedex 2.

Call for papers: « Communism and Communist parties. Policies, Actions, Debates », 3rd International Conference Socialism on the Bench, Croatia, Juraj Dobrila University of Pula, September 28-30 2017

Vous trouverez ci-dessous l’appel à communications pour la 3ème International Conference Socialism on the Bench qui aura lieu à la Juraj Dobrila University of Pula (Croatie) du 28 au 30 septembre 2017.


CALL FOR PAPERS : Communism and Communist parties. Policies, Actions, Debates

3rd International Conference Socialism on the Bench

Juraj Dobrila University of Pula
September 28-30, 2017

Deadline: April 1, 2017


Presentation

While the themes of the last conference reflected the anniversaries of 1945 and 1990, with the beginning and end of state socialism, the third Socialism on the Bench conference will again be echoing historical events. With the theme Communists and Communist Parties: Policies, Actions, Debates, we want to encourage research into communist activity in a broader geographical area than the one covered by socialist Yugoslavia, and during a period lasting longer than the existence of that country. Primarily moved by the centenary of the October Revolution, we are open to all presentations that will consider realized and unrealized communist policies, successful and failed actions, fertile and sterile debates. In other words, all the stratified currents within the communist circles who have fought for power, or gained it, kept it and lost it, all the weight of the relationships between communists and towards anti-communist forces, all the successes and failures of communist activities in the fields of internal and foreign politics, social and economic relations, education, science, culture and art. Being aware of the fact that the last two conferences gathered scholars who are mainly working on Yugoslav themes, and that this interest will continue in the future, we emphasize another important commemorative motive: the 80th anniversary of Josip Broz Tito’s rise to the head of the Communist Party of Yugoslavia and the beginning of its federalisation with the establishment of the Communist Parties of Croatia and Slovenia. The League of Communists of Yugoslavia, the width of its impact and the amount of various available sources, are urgently demanding new researches and interpretations. We expect that the conference subjects will include: leading and anonymous party members, former communists, as well as those defined as their internal and external enemies; the events that communists initiated, the processes they managed, the occurrences they could not control; the theories and ideals they promoted, as well as the practices which confirmed the chosen line or forced them to divert from it. A look at the chronology would reveal even more major and minor anniversaries which also can be a theme of the conference, but 1917 and 1937 are strong enough catalysts for this conference call, and can help us to prepare the terrain for an exciting three days discussion in September 2017. Until then, participants will have almost a year time for research and for thinking through their submissions, which we are very much looking forward to receive.

Organizer : Juraj Dobrila University of Pula / Centre for Cultural and
Historical Research of Socialism

Organizacijski odbor/Organization Committee: Igor Duda, Lada Duraković, Boris Koroman, Andrea Matošević, Chiara Bonfiglioli, Igor Stanić.

Kontakt / Contact: ckpis.conf@gmail.com

Soutenance de thèse: Fabien Escalona, « La reconversion partisane de la social-démocratie européenne », Sciences Po Grenoble, 29 novembre 2016

Fabien Escalona soutiendra sa thèse, intitulée « La reconversion partisane de la social-démocratie européenne. Du régime social-démocrate keynésien au régime social-démocrate de marché », le mardi 29 novembre à 14h30, dans la salle Mont-Blanc (bâtiment ENSE3) sur le Domaine universitaire de Saint Martin d’Hères. La soutenance est publique. Les participants seront ensuite conviés à un pot. Merci donc d’annoncer le principal intéressé de votre présence.


Composition du jury
-Jenny Andersson. Directrice de recherche au CNRS, Sciences Po Paris (CEE).
-Jean-Michel De Waele. Professeur en sciences politiques, Université Libre de Bruxelles (rapporteur).
-Michel Hastings. Professeur des universités en science politique, Sciences Po Lille (rapporteur).
-Raul Magni-Berton. Professeur des universités en science politique, Sciences Po Grenoble (président du jury).
-Pierre Martin. Ingénieur de recherche au CNRS, HDR, Sciences Po Grenoble (Pacte) (directeur de la thèse).
-Gerassimos Moschonas. Professeur en politique comparée, Université Pantéion à Athènes.

Résumé de la thèse
La thèse porte sur « la reconversion partisane de la social-démocratie européenne ». Elle propose une explication au paradoxe apparent entre d’une part l’existence de multiples travaux décrivant la crise voire la mort du régime social-démocrate d’après-guerre, et d’autre part la conservation par cette famille de partis de son statut de grande alternative de gouvernement. La reconversion partisane est définie comme une modalité particulière de changement partisan, qui seule pouvait permettre à la social-démocratie de surmonter l’obsolescence (plus ou moins avancée) de son projet, de sa coalition électorale et de son modèle organisationnel. M’inscrivant dans la tradition de l’institutionnalisme historique, je propose une analyse macrosociologique comparée de quatre processus de reconversion, reconstitués de manière systématique au Royaume-Uni, en France, en Suède et en Allemagne. Leurs similarités et leurs différences sont ensuite expliquées à l’aide de plusieurs variables susceptibles de peser sur la substance, la forme et la temporalité des reconversions. Mon travail s’achève sur une appréciation provisoire de la mise à l’épreuve des reconversions par la grande crise économique en cours depuis 2008. Au-delà de l’éclairage nouveau qu’elle projette sur la trajectoire historique de cette famille politique, cette thèse est une contribution à la littérature sur le changement partisan, la «cartellisation» des grands partis de gouvernement, et l’adaptation de ces derniers aux mutations de la structure des clivages en Europe. Elle illustre aussi comment une approche «intégrée» des partis (sur plusieurs niveaux d’analyse) peut entrer dans un dialogue fécond avec les travaux portant sur les recompositions contemporaines de l’État moderne et du capitalisme.

Call for papers: Workshop « The Influence of Radical Right Populist Parties on Policy-Making in Europe », ECPR Joint Sessions, University of Nottingham, 25 – 30 April 2017

Vous trouverez ci-dessous l’appel à communications pour le panel sur l’influence des partis populistes d’extrême droite sur l’action publique en Europe, co-organisé par Benjamin Biard et Laurent Bernhard dans le cadre des Joint Sessions de l’European Consortium for Political Research (ECPR) qui se tiendront à l’Université de Nottingham du 25 au 30 avril 2017.


 

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CALL FOR PAPERS

ECPR Joint Sessions

University of Nottingham

25 – 30 April 2017


Workshop: The Influence of Radical Right Populist Parties on Policy-Making in Europe

Chairs : Benjamin Biard (Catholic University of Louvain) & Laurent Bernhard (University of Zurich)


Abstract

In the last three decades, radical right populist parties (RRPP) have emerged, developed, and strengthened their electoral weight in Europe. This tendency has been highly criticized, since RRPP are often perceived as being a threat to democracy. Scholars have addressed the populist phenomenon through different angles. However, the influence of these parties on policy-making remains understudied. Indeed, there is a need to go beyond the knowledge of these parties themselves in order to understand whether they have an effect in terms of public policies. This is key to enter into the public debate about the party system and democracy as well as to help citizens to better apprehend the political forces.

Recently, a few empirical studies have started to investigate the bridge between politics and policies. While these contributions can be seen as a first step in this research area, they suffer from a lack of methodological coherence and contextual diversity. Therefore, this workshop proposes to analyse the influence of European RRPP on policy-making by focusing on the issues of immigration, Europe, and law and order, given that these domains are considered the core issues of these parties.

The goal of the workshop is to contribute to empirical research in this field by bringing together researchers whose papers revolve around the following questions: Do RRPP succeed in influencing policy-making? How do these parties manage to exercise this influence? Can we distinguish between direct and indirect forms? Which contextual conditions make such influence more likely to occur?


Full outline: https://ecpr.eu/Events/PanelDetails.aspx?PanelID=4791&EventID=104