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Journées « Que faire des partis politiques? », Fondation Copernic, Paris, La Mutinerie, 24 mars/7 avril 2018

Pour information,  la Fondation Copernic organise les samedis 24 mars et 7 avril deux journées de dialogue entre militant.e.s, ex-militant.e.s, sociologues, politistes, historien.ne.s, autour du thème «Que faire des partis politiques?».

Quelles sont les raisons de la chute du nombre d’adhérent.e.s, du recul des activités militantes? Pourquoi les catégories populaires ne se retrouvent-elles plus dans les partis de gauche? Quels effets le sexisme produit-il dans les organisations? Quelles relations les partis entretiennent-ils avec les populations issues de l’immigration? Que sont devenues les sociabilités partisanes? Les engagements s’inscrivent-ils aujourd’hui davantage dans les « mouvements  sociaux » ou les syndicats que dans les partis, et pour quelles raisons? Si la forme « parti » est dépassée, par quoi la remplacer? Comment échapper à la verticalité qui règle le fonctionnement ordinaire des partis politiques?

Sur un pied d’égalité, venons en débattre, échanger ce que nous avons vu et vécu (souvent mal vécu). De telles rencontres sont rares: généralement, les professionnels de la politique parlent aux professionnels. Cette fois, chacun.e pourra intervenir ; toutes les expériences, toutes les propositions sont précieuses.

 

 

Soutenance de thèse: Fabien Escalona, « La reconversion partisane de la social-démocratie européenne », Sciences Po Grenoble, 29 novembre 2016

Fabien Escalona soutiendra sa thèse, intitulée « La reconversion partisane de la social-démocratie européenne. Du régime social-démocrate keynésien au régime social-démocrate de marché », le mardi 29 novembre à 14h30, dans la salle Mont-Blanc (bâtiment ENSE3) sur le Domaine universitaire de Saint Martin d’Hères. La soutenance est publique. Les participants seront ensuite conviés à un pot. Merci donc d’annoncer le principal intéressé de votre présence.


Composition du jury
-Jenny Andersson. Directrice de recherche au CNRS, Sciences Po Paris (CEE).
-Jean-Michel De Waele. Professeur en sciences politiques, Université Libre de Bruxelles (rapporteur).
-Michel Hastings. Professeur des universités en science politique, Sciences Po Lille (rapporteur).
-Raul Magni-Berton. Professeur des universités en science politique, Sciences Po Grenoble (président du jury).
-Pierre Martin. Ingénieur de recherche au CNRS, HDR, Sciences Po Grenoble (Pacte) (directeur de la thèse).
-Gerassimos Moschonas. Professeur en politique comparée, Université Pantéion à Athènes.

Résumé de la thèse
La thèse porte sur « la reconversion partisane de la social-démocratie européenne ». Elle propose une explication au paradoxe apparent entre d’une part l’existence de multiples travaux décrivant la crise voire la mort du régime social-démocrate d’après-guerre, et d’autre part la conservation par cette famille de partis de son statut de grande alternative de gouvernement. La reconversion partisane est définie comme une modalité particulière de changement partisan, qui seule pouvait permettre à la social-démocratie de surmonter l’obsolescence (plus ou moins avancée) de son projet, de sa coalition électorale et de son modèle organisationnel. M’inscrivant dans la tradition de l’institutionnalisme historique, je propose une analyse macrosociologique comparée de quatre processus de reconversion, reconstitués de manière systématique au Royaume-Uni, en France, en Suède et en Allemagne. Leurs similarités et leurs différences sont ensuite expliquées à l’aide de plusieurs variables susceptibles de peser sur la substance, la forme et la temporalité des reconversions. Mon travail s’achève sur une appréciation provisoire de la mise à l’épreuve des reconversions par la grande crise économique en cours depuis 2008. Au-delà de l’éclairage nouveau qu’elle projette sur la trajectoire historique de cette famille politique, cette thèse est une contribution à la littérature sur le changement partisan, la «cartellisation» des grands partis de gouvernement, et l’adaptation de ces derniers aux mutations de la structure des clivages en Europe. Elle illustre aussi comment une approche «intégrée» des partis (sur plusieurs niveaux d’analyse) peut entrer dans un dialogue fécond avec les travaux portant sur les recompositions contemporaines de l’État moderne et du capitalisme.