Cette rubrique est consacrée à la présentation des articles que j’ai publiés dans d’autres revues que les publications proprement scientifiques, comme des revues intellectuelles généralistes ou des revues davantage engagées politiquement. Chacun d’eux fait ici l’objet d’une présentation synthétique sous la forme d’un court résumé, auquel s’adjoint la page de couverture du numéro et les modalités d’accès.
« Une histoire des relations entre le New Labour et les socialistes français. 1 – De la différence à la concurrence politique (1997-2002) », Recherche socialiste. Hors série de la Revue de l’Office universitaire de recherche socialiste (OURS), n° 66-67, janvier-juin 2014, pp. 131-148.
« Une histoire des relations entre le New Labour et les socialistes français. 2 – Du rejet doctrinal aux emprunts tactiques (2002-2008) », Recherche socialiste. Hors série de la Revue de l’Office universitaire de recherche socialiste (OURS), n° 68-69, juillet-décembre 2014, pp. 163-184.
Résumé
La victoire de Tony Blair à la tête du Parti travailliste en 1994 puis aux élections législatives de 1997 marquèrent le début d’une refondation organisationnelle et doctrinale profonde du travaillisme britannique. Au-delà des frontières britanniques, la « Troisième voie » suscita dans la gauche socialiste française un traitement fait à la fois de fascination et de rejet. C’est l’histoire du rapport, complexe et ambivalent qu’entretiennent les responsables politiques et les intellectuels socialistes au néo-travaillisme, que l’enquête que j’ai menée dans le cadre de ma thèse se propose de retracer et de comprendre. Dans cet article, je reviens sur l’histoire des relations entre néo-travaillistes et socialistes vu du point de vue des socialistes français. L’objet ici est donc d’étudier ce que les socialistes font du néo-travaillisme, comment ils le reçoivent, se l’approprient, ce qu’ils en disent et lui font dire. En ce sens, il s’agit d’une étude de réception. L’analyse des relations entre ces deux milieux partisans a permis en l’occurrence de dégager deux grandes séquences que j’ai abordé respectivement dans la première puis la seconde partie de l’article : une première séquence, entre 1997 et 2002, marquée par une forte concurrence politique au sein du mouvement socialiste international, et une seconde, entre 2003 et 2008, au cours de laquelle les échanges se raréfient et se pacifient au profit de références euphémisées et d’emprunts plus ciblés.
Le sommaire du n° 68-69 est disponible en cliquant sur ce lien.
« L’échec du quinquennat Hollande ou les impasses de la « Troisième voie » à la française », Mouvements, 28 mars 2017 [en ligne].
Résumé
Pourquoi le social-libéralisme est une stratégie politique perdante en France alors qu’elle a permis au Parti travailliste de diriger le Royaume-Uni plus de dix ans ? Pourquoi François Hollande échoue là où Tony Blair remporte trois fois de suite les élections ? La comparaison de la situation française et britannique permet ainsi de saisir les facteurs sociaux et politiques structurels qui expliquent que François Hollande n’ait pu assumer son virage social-libéral et qui ont abouti à l’échec de son quinquennat. Ou quand la « Troisième voie » à la française mène à une impasse.
L’article est disponible en intégralité sur le site Internet de la revue Mouvements : http://mouvements.info/lechec-du-quinquennat-hollande-ou-les-impasses-de-la-troisieme-voie-a-la-francaise/
« Un étrange échec. La réception contrariée de la « Troisième voie » britannique dans la gauche socialiste française », Savoir/Agir, n° 42, numéro coordonné par Antony Burlaud et Frédéric Lebaron, janvier 2018.
Résumé du numéro
De la présidence Hollande au gouvernement Tsipras, la gauche de gouvernement paraît aujourd’hui incapable – et, sans doute, peu désireuse – d’affronter l’ordre économique établi pour inventer de nouveaux modèles. En proposant une dizaine de contributions sur les discours et les pratiques économiques des partis de gauche – de l’ancienne LCR au PS, de la Libération à nos jours, de Paris à Athènes – ce dossier rappelle l’inventivité et l’audace économiques des années 1970, évoque les amendements, glissements et retournements de l’ère néolibérale, et s’attarde sur quelques-unes des questions économiques décisives qui, aujourd’hui, se posent à la gauche. Plutôt que d’invoquer, pour expliquer les choix (et les non-choix) économiques de la gauche, les contraintes anonymes et implacables de l’Économie ou l’individualité faillible de tel ou tel dirigeant particulier, ce numéro s’efforce de relier ces choix à certaines conditions de possibilité proprement sociologiques : l’état de la concurrence politique ; la structure de l’expertise et les formes de l’autorité économique ; la nature des coalitions qui servent de base sociale aux politiques économiques. En redonnant à ces variables sociales toute leur place, ce dossier espère favoriser une approche réaliste des politiques économiques et contribuer – pourquoi pas ? – à nourrir la réflexion stratégique et programmatique à gauche.
Le numéro est disponible en librairie et depuis le site de l’éditeur: http://www.editions-croquant.org/les-collections/product/449-pdf-savoir-agir-n-42