Archives par mot-clé : Partis politiques

Colloque « Universitaires et directions partisanes », Saint-Denis, MSH Paris Nord, 14-15 novembre 2019

J’ai le plaisir de vous annoncer la tenue d’un colloque intitulé « Universitaires et directions partisanes : interactions, connexions et circulations contemporaines ». Co-organisé par David Copello et Manuel Cervera-Marzal, il aura lieu les 14-15 novembre 2019 à la Maison des Sciences de l’Homme MSH Paris Nord.

Dans ce cadre, ma communication, intitulée « Mutations sociologiques des élites partisanes et dévaluation de la ressource intellectuelle. Le cas du Parti socialiste des années 1990-2010 » portera sur les ressorts sociologiques présidant à la dévaluation de la ressource intellectuelle dans l’économie générale des pratiques partisanes et les transformations des relations entre universitaires et responsables politiques, à travers le cas du parti socialiste français et, en complément, quelques éléments tirés du cas du Parti travailliste britannique.

Argumentaire scientifique : Universitaires et directions partisanes – Argumentaire colloque

Programme détaillé : Programme_Universitaires et directions partisanes

Accès

  • Lieu du colloque : Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, 20 avenue George Sand 93210 Saint-Denis.
  • Inscription obligatoire avant le 9 novembre 2019 : https://idps.univ-paris13.fr

Avis de parution: « La mise en politique des idées », Politix, 126 (2), octobre 2019

J’ai le grand plaisir de vous informer de la parution du n° 126 de la revue Politix dont j’ai coordonné le dossier intitulé « La mise en politique des idées » et consacré à l’histoire sociale des idées politiques en milieu partisan.

Vieux projet que j’avais en tête depuis plus de 10 ans, c’est là l’aboutissement d’une réflexion nourrie par mes propres recherches mais aussi des échanges collectifs au sein du groupe HiSoPo.


Présentation

La recherche sur les partis a longtemps accordé une place prépondérante à l’étude de leur doctrine et des débats ou affrontements d’idées en leur sein. Toutefois, à partir des années 1980-1990, elle s’est davantage focalisée sur leur dimension « entrepreneuriale » et/ou organisationnelle avec, en France, une attention particulière accordée à l’étude des propriétés sociales et des pratiques des acteurs partisans. Ce « tournant sociologique » a été fécond, permettant de rompre avec la doxa réduisant la vie politique à la confrontation de visions du monde portées par des organisations partisanes et d’après lesquelles s’orienterait le vote des électeurs. Il a eu néanmoins pour effet un désinvestissement de l’étude des idées partisanes comme objet de recherche. Les différentes contributions réunies dans ce dossier visent précisément à rouvrir ce chantier de recherche en s’intéressant aux idées produites et appropriées en milieu partisan dans la période contemporaine, que ce soit dans les instances officielles de production et de diffusion idéelle du parti en tant que tel (secrétariats nationaux aux idées, revue intellectuelles partisanes, Écoles de parti), de groupements en son sein (clubs para-partisans, revues de courant, etc.) ou à ses marges (clubs, think tanks, fondations politiques, syndicats, Université, etc.). Il s’agit plus précisément d’étudier la mise en politique des idées, c’est-à-dire les processus par lesquels celles-ci sont produites, circulent et/ou sont appropriées en milieu partisan. Qui sont les acteurs produisant les idées partisanes ? Où sont-elles élaborées ou appropriées ? Quels usages les acteurs partisans en font ? Quelle valeur est accordée au débat doctrinal et à la production intellectuelle et quelles formes d’intellectualité sont valorisées dans l’économie générale des pratiques partisanes ? Quels sont les processus concrets par lesquels les acteurs partisans élaborent des idées dans le parti et/ou traduisent en son sein des idées produites en dehors ? Voilà autant de questions aussi simples que fondamentales auxquelles les contributions réunies dans ce dossier entendent répondre, ouvrant ainsi la boîte noire de la fabrique idéelle en milieu partisan.


Contributions

  • Thibaut Rioufreyt, « La mise en politique des idées. Pour une histoire sociale des idées en milieu partisan », pp. 7-35.

  • Nicolas Azam, « Entre « croyance économique«  et contrainte partisane. Genèse et structuration de la section économique du PCF (1947-1961) », pp. 37-60.

  • Clémentine Fauconnier, « La mise en politique sans la mise en parti ? Le Centre de la politique sociale conservatrice comme entreprise doctrinale », pp. 61-83.

  • Mathieu Fulla, « Le parti, l’expert et les théories économiques. Le cas du Parti socialiste d’Épinay (1971-1981) », pp. 85-109.

  • Cécile Leconte, « La carrière militante du « grand remplacement«  au sein du milieu partisan de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) », pp. 111-134.

  • Rafaël Cos, « La carrière de « la sécurité«  en milieu socialiste (1993-2012). Sociologie d’une conversion partisane », pp. 135-161.


L’intégralité du dossier et du numéro (varias compris) est accessible gratuitement depuis le portail CAIRN via les abonnements institutionnels : https://www.cairn.info/revue-politix-2019-2.htm

Avis de parution: Fabien Escalona, La reconversion partisane de la social-démocratie européenne, Dalloz, 2018

J’ai le plaisir de vous annoncer la publication de l’ouvrage de Fabien Escalona issu de sa thèse, La reconversion partisane de la social-démocratie européenne, dans la collection « Nouvelle Bibliothèque de Thèses » chez Dalloz.

 

Résumé

Dans un monde capitaliste où le changement est la norme, la persistance des mêmes partis politiques doit être expliquée, tout autant que l’effondrement ou la disparition de certains. Pour résoudre cette énigme de la persistance partisane, très négligée dans la science politique, Fabien Escalona construit un modèle de la reconversion partisane, l’inscrivant dans le paradigme général de l’institutionnalisme historique. Ce modèle est utilisé dans une analyse approfondie de l’évolution de quatre partis emblématiques de la social-démocratie européenne : les travaillistes britanniques, les socialistes français, les sociaux-démocrates suédois et les sociaux-démocrates allemands. Ce travail est plus particulièrement centré, comme l’indique le sous-titre, sur la reconversion dans les années 1980-1990.

À travers la reconstitution minutieuse du sentier de dépendance de ces partis, la mise en évidence de l’importance du « régime social-démocrate keynésien d’après-guerre » et de la reconversion, que sa crise a rendue nécessaire, en régime social-démocrate de marché », Fabien Escalona retrace le long chemin qui a mené la social-démocratie d’un mouvement oppositionnel à une des principales forces de gouvernement en Europe occidentale.

La publication de ce travail était nécessaire à un double titre. Tout d’abord, il est particulièrement utile pour analyser et comprendre la situation très difficile de la social-démocratie depuis la crise économique et financière de 2008, question abordée à la fin de l’ouvrage. De plus, ce modèle de la reconversion partisane est également incontournable pour analyser l’histoire et la situation des autres forces politiques dans les pays occidentaux.

Vous trouverez ci-joint le flyer de l’ouvrage: Escalona_Fabien_La_reconversion_partisane

 

Journées « Que faire des partis politiques? », Fondation Copernic, Paris, La Mutinerie, 24 mars/7 avril 2018

Pour information,  la Fondation Copernic organise les samedis 24 mars et 7 avril deux journées de dialogue entre militant.e.s, ex-militant.e.s, sociologues, politistes, historien.ne.s, autour du thème «Que faire des partis politiques?».

Quelles sont les raisons de la chute du nombre d’adhérent.e.s, du recul des activités militantes? Pourquoi les catégories populaires ne se retrouvent-elles plus dans les partis de gauche? Quels effets le sexisme produit-il dans les organisations? Quelles relations les partis entretiennent-ils avec les populations issues de l’immigration? Que sont devenues les sociabilités partisanes? Les engagements s’inscrivent-ils aujourd’hui davantage dans les « mouvements  sociaux » ou les syndicats que dans les partis, et pour quelles raisons? Si la forme « parti » est dépassée, par quoi la remplacer? Comment échapper à la verticalité qui règle le fonctionnement ordinaire des partis politiques?

Sur un pied d’égalité, venons en débattre, échanger ce que nous avons vu et vécu (souvent mal vécu). De telles rencontres sont rares: généralement, les professionnels de la politique parlent aux professionnels. Cette fois, chacun.e pourra intervenir ; toutes les expériences, toutes les propositions sont précieuses.

 

 

Communication: « La réception de la « Troisième voie » dans la gauche socialiste française », ISP, 3 novembre 2017

J’ai le plaisir d’intervenir au séminaire de l’ISP (Institut des sciences sociales du politique) « Construction de l’État et genèses du politique » vendredi 3 novembre 2017:

Grandeur et décadence d’une entreprise de traduction politique. L’« échec relatif » de la réception de la « Troisième voie » britannique dans la gauche socialiste française

Résumé : Cette communication propose de revenir sur une enquête réalisée sur la réception des idées et des discours du New Labour britannique dans la gauche socialiste française entre 1994 et 2017. Il s’agira plus spécifiquement de revenir sur les différents facteurs expliquant l’échec relatif de l’importation du « blairisme » dans ce milieu partisan, à la fois liés aux modes d’intervention des néo-travaillistes dans l’espace politico-médiatique français et propres au champ politique français en général et au Parti socialiste en particulier. L’étude de ce cas empirique sera par ailleurs l’occasion de réfléchir sur ce qu’on entend par « échec » dans l’étude de la circulation transnationale des idées et sur la manière dont les sciences sociales du politique peuvent saisir ce type d’objets.

Discutants : Fabien Carrié et Cédric Plont.

La séance aura lieu le vendredi 3 novembre 2017 de 14h à 16h, à l’ISP, Université Paris-Nanterre, salle des séminaires au rez-de-chaussée du bâtiment Max Weber.

 

 

JE « 1917, les révolutions russes : regards des socialistes », Paris, 12 octobre 2017

Pour information, une journée d’étude est organisée sur le regard des socialistes français et européens sur les révolutions russes de 1917:

1917, les révolutions russes : regards des socialistes français et européens 

Jeudi 12 octobre, de 9 h 30 à 18 h, au 12 cité Malesherbes

Présentation : Le 31 juillet 1914 Jaurès est assassiné, la guerre qui commence sépare les socialistes européens. Tous en grande majorité entendent défendre leur patrie et son indépendance, seule une minorité de socialistes, les Serbes et les Russes, prêchent le défaitisme révolutionnaire. Subissant défaites sur défaites, la Russie tsariste est à la fin du mois de février 1917 vigoureusement secouée par des manifestations qui virent rapidement à l’insurrection, puis à la Révolution. En France, l’abdication du tsar est saluée par les organisations ouvrières et socialistes avec enthousiasme. La révolution de février ouvre un nouveau champ des possibles, notamment celui en direction de la paix, mais remet également à l’ordre du jour la question sociale, l’émancipation, et interroge les schémas révolutionnaires. La Russie paysanne, peu développée, sans tradition démocratique, sortant de trois siècles d’autocratie tsariste peut-elle brûler les étapes et déboucher sur une révolution socialiste ? A cette question les plus radicaux des sociaux-démocrates russes, la fraction bolchevique réunie autour de Lénine, répondent positivement en octobre en s’emparant du pouvoir par un coup de force. Le bolchevisme se présente alors comme la seule voie possible vers la conquête du pouvoir et le socialisme. Il devient aussitôt le socle sur lequel le mouvement socialiste international se divise durablement pour aboutir aux scissions de l’année 1920.


Cette journée d’études est co-organisée par la Fondation Jean-Jaurès, l’OURS, le Musée de l’histoire vivante, la Société d’études jaurésiennes, Fondation Gabriel Péri, Eurosoc (IRHIS-GRHIS Rouen), Paprik@2F.  Elle s’inscrit dans le cadre de l’exposition présentée jusqu’au 31 décembre 2017 à Montreuil au Musée de l’histoire vivante, « Les révolutions russes vues de France ».

Trois tables-rondes proposent de revenir sur les temps forts de cette séquence historique et d’interroger les regards que portent les partis socialistes et des socialistes, français et européens, sur les révolutions russes. Avec la participation de : Andréa Benedetti, Alain Bergounioux, Adeline Blaszkiewicz-Maison, Bastien Cabot, Gilles Candar, Julien Chuzeville, Sophie Coeuré, Jean-Numa Ducange, Romain Ducoulombier, Lucie Guesnier, Emmanuel Jousse, Eric Lafon, Denis Lefebvre, Elisa Marcobelli, Frédéric Monier, Alexandre Riou, Jean Vigreux.


Vous pourrez trouver le programme complet sur le site de l’OURS (office universitaire de recherche socialiste): http://www.lours.org/journee-detudes-1917-les-revolutions-russes-regards-des-socialistes-francais-et-europeens-jeudi-12-octobre-2017/

L’

« Quelle société civile en 2017? », France Culture, 5 juin 2017

J’ai été l’invité de l’émission « La Grande Table » de France Culture sur le thème « Quelle société civile en 2017? » le 5 juin 2017 entre 12h55 et 13h30.

 

7 mai 2017

 Crédits : Alexandros Michailidis - AFP - 7 mai 2017

 

Organisée dans le cadre de la journée « Élections 2017 – Horizon 2022 : Révolutions dans la vie politique ? » et animée par les journalistes Olivia Gesbert (France Culture) et Sylvain Courage (L’Obs), cette émission a été l’occasion d’un débat avec Matthieu Niango, philosophe et co-fondateur du mouvement citoyen « A nous la démocratie ».

Vous pouvez écouter l’intégralité de l’émission en podcast sur le site Internet de France Culture en cliquant sur ce lien: https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/quelle-societe-civile-en-2017

 

Avis de parution: « Allons enfants de la rupture… », Télérama, 10 mai 2017

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution d’un interview publié dans le magazine Télérama du 10 mai 2017 réalisé par Michel Abescat.

 

Illustration d'Anne Laval
 Capitalisme, Europe, partis… Allons enfants de la rupture

Dans cette campagne présidentielle qui vient de s’achever, les mots “antisystème” et “rupture” brandis par certains candidats étaient porteurs de sens bien différents, dit le politiste Thibaut Rioufreyt. Deux mots ont caractérisé cette élection présidentielle : « antisystème » et « rupture ». D’une même voix, avec force gestes, tous les candidats ou presque sont partis sabre au clair contre le « système » qu’ils se faisaient fort de bouter hors de France. S’ils étaient élus, les citoyens allaient voir ce qu’ils allaient voir, ils seraient les présidents de la « rupture ». Mais de quelle rupture ? Et pour en finir avec quel système ? Précisions avec le jeune politiste Thibaut Rioufreyt, chercheur à Sciences po Lyon.

Vous pouvez lire la suite de l’article sur le site du magazine si vous êtes abonnés à Télérama.

« Présidentielle : « Les primaires ont été une lessiveuse à sortants » », Télérama.fr, 24 avril 2017

J’ai le plaisir de vous annoncer la mise en ligne de la vidéo du débat avec Valérie Igounet et moi-même au lendemain des résultats du premier tour de l’élection présidentielle 2017.

 

Valérie Igounet, historienne et spécialiste de l’extrême droite, et Thibaut Rioufreyt , chercheur en science politique et spécialiste de la gauche, étaient dans le studio vidéo de “Télérama” pour analyser les résultats de ce premier tour de l’élection présidentielle et répondre à vos questions.

Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle, deux France semblent s’affronter. L’une urbaine, à l’aise dans la mondialisation, optimiste quant à l’avenir. L’autre rurale, inquiète d’un monde dans lequel elle ne trouve plus sa place. Cette situation n’est-elle pas lourde de dangers ? Comment interpréter l’élimination des deux grands partis qui ont structuré, ces trente dernières années, notre vie politique ? Que signifie le rejet, par les deux candidats du second tour, du clivage traditionnel droite/gauche ? Et quelles sont les conséquences de ce basculement sur les prochaines recompositions politiques ? Valérie Igounet, historienne, spécialiste du Front national, et Thibaut Rioufreyt, chercheur en sciences politiques, ont répondu à nos questions et à celles des internautes.


Vous pouvez consulter le podcast de la vidéo en intégralité sur le site Internet de Télérama: http://www.telerama.fr/presidentielle-2017/en-direct-a-11h-quels-enseignements-tirer-de-ces-resultats-du-premier-tour,157078.php

 

« Emmanuel Macron est la queue de comète d’un social-libéralisme en déclin », Reporterre, 25 avril 2017

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution d’un interview proposant une analyse au lendemain du premier tour des élections présidentielles pour Reporterre.

Thibaut Rioufreyt (Propos recueillis par Martin Cadoret), « Emmanuel Macron est la queue de comète d’un social-libéralisme en déclin », Reporterre. Le Quotidien de l’écologie, 25 avril 2017.

« Le premier tour de l’élection présidentielle a bousculé le système politique en place depuis des décennies. Mais que signifie le phénomène Macron ? Le clivage gauche-droite a-t-il disparu ? Le Front national va-t-il régresser ? Que va devenir La France insoumise ? Analyse et réponses. »


L’article est disponible en intégralité sur le site de Reporterre: https://reporterre.net/Emmanuel-Macron-est-la-queue-de-comete-d-un-social-liberalisme-en-declin